En cette période de grandes incertitudes et d’opportunités éventuelles, je me suis demandé de quoi parler dans ce billet. Évidemment, c’est incontournable d’aborder la situation liée à la pandémie de la COVID-19. Tout d’abord, sachez que l’équipe Montréal InVivo est en santé et en opération à distance depuis le 12 mars dernier. J’espère d’ailleurs c’est le cas pour la majorité de nos travailleurs du secteur des SVTS. On s’adapte, on apprend de nouvelles façons de travailler, on se serre les coudes, on travaille en équipe. Je suis convaincu que c’est la même chose dans vos organisations.

Nombre des membres de notre écosystème sont au front de la lutte contre le virus. On a vu passer plusieurs appels à projets et j’observe que les entreprises et chercheurs du secteur ont répondu présents de façon exemplaire et déploient toute leur expertise et leur créativité pour trouver des solutions. Que ce soit pour la mise en place de nouveaux tests de dépistage rapide, de tests de sérologie, des essais cliniques pour le développement de nouvelles thérapies ou encore l’utilisation de l’intelligence artificielle pour prévenir la deuxième vague d’infections, les idées ne manquent pas. Le comité conjoint MEI/MSSS/FRQ qui évalue les projets a reçu plus de 400 propositions. C’est fantastique! Je ne sais pas comment la sélection va se faire, mais il me semble que l’on devrait s’assurer de prioriser ceux qui répondent bien aux besoins cliniques à court et moyen terme et de mettre le paquet sur ceux-ci. J’ai confiance cependant en nos institutions et nos dirigeants pour faire les bons choix.

La situation actuelle n’a pas encore beaucoup affecté nos entreprises. La durée de la « pause » va cependant influer sur comment nos PME réussiront à passer à travers cette crise sans précédent. Sans surprise, l’enjeu principal est l’état des liquidités. Le report du démarrage d’une étude clinique, de la conclusion d’une ronde de financement ou la suspension de la collaboration avec une équipe universitaire ont un impact direct sur les finances de nos entreprises et risquent de les mettre en péril. Il y a plusieurs solutions envisageables. Entre autres, celle inspirée de la France, qui consiste à accélérer drastiquement le paiement des crédits d’impôt à la R-D, qui permettrait de donner le ballon d’oxygène dont elles ont besoin, sans rien coûter ou presque à nos gouvernements. C’est une solution qui devrait être entendue tant à Québec qu’à Ottawa. Je vous invite à soulever cet aspect si l’occasion se présente lors de vos prochaines rencontres « virtuelles ».

Restez en santé!

Frank Béraud