Le mois de juin est synonyme de l’événement BIO qui se tient annuellement aux États-Unis. Encore cette année, nous aurons droit à une version numérique de cette grande messe pour notre secteur, une autre version sans grande saveur… Les rencontres d’affaires dans le pavillon du Québec (toujours très remarquable), le déambulage dans les allées de l’exposition, les visites et rencontre sur les kiosques des délégations étrangères et partenaires, bref toute cette ambiance me manque. Cette atmosphère générée par la réelle présence des acteurs du secteur reste très difficile à recréer dans un environnement numérique. À son échelle, Montréal InVivo a essayé, une plateforme de rencontres virtuelles pour tenir de sa toute récente Assemblée Générale Annuelle. Nous voulions offrir la possibilité aux quelques 85 personnes présentes de se rencontrer un peu par hasard et d’entamer des discussions comme on le ferait dans un événement en présentiel. Merci à tous ceux et celles qui se sont prêté(e)s au jeu, j’espère que l’expérience a été positive pour vous tous.

Juin sera également le mois où se dérouleront les deuxièmes rencontres des chantiers de travail dans le cadre de la mise à jour de la Stratégie Québécoise des Sciences de la Vie. Après avoir identifié les enjeux présents (anciens et nouveaux), nous allons travailler sur les pistes de solutions. C’est un exercice très important, car on parlera de solutions à des enjeux très sérieux pour le secteur comme le soutien à l’entrepreneuriat en sciences de la vie, le développement de la santé connectée, le rehaussement des compétences dans les domaines des sciences des données, etc.

La question de l’accès aux données de santé sera également très présente dans les discussions de cet été. Il s’agit d’un autre enjeu critique pour nous tous, surtout dans le contexte d’un potentiel projet de loi cet automne sur la question. Je crois que l’on a un bon travail à faire pour mieux expliquer ce dont on parle précisément quand on parle d’accès aux données de santé. De quels types de données, pour en faire quoi, dans quel contexte, dans quelle structure de gouvernance, sous quelles conditions, avec quels rôles et obligations pour l’industrie, etc.? Chez Montréal InVivo, nous nous sommes mis à la tâche et tenterons de rassembler les forces vives du secteur pour travailler ensemble à démystifier cet enjeu qui définira ce que pourra devenir le secteur des sciences de la vie au Québec dans les années à venir. Toute l’aide et les suggestions sont les bienvenues pour faire avancer ce dossier.

Frank Béraud