Au surlendemain de l’annonce du plan provincial pour le déconfinement et la reprise partielle des activités économiques au Québec, nous avions une rencontre virtuelle organisée avec le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon. Le simple fait que le ministre consacre une heure de son temps à plus d’une cinquantaine d’entreprises et organisations du secteur des sciences de la vie et technologies de la santé témoigne de l’importance qu’il accorde à notre secteur. Il s’est dit entre autres, très épaté par la mobilisation de nos entreprises et organisations pendant la pandémie et il a réitéré l’importance de l’innovation pour relancer le Québec et partagé son optimisme pour l’année 2021.

Le secteur des sciences de la vie est actuellement sous les feux de la rampe et pour les bonnes raisons cette fois-ci. La couverture médiatique est très positive pour le secteur dans les médias grand public et non plus seulement dans les médias économiques. Cette appréciation renouvelée des impacts de nos entreprises et organisations de recherche pour la santé sanitaire et économique de la province est un gain majeur pour les sciences de la vie. J’espère que nous pourrons continuer sur cette lancée après la crise.

En préparation de l’après-crise, je travaille avec plusieurs autres au sein de la Communauté métropolitaine de Montréal à tenter de définir ce que cela prend pour redémarrer notre économie et quel sera l’apport des sciences de la vie dans ce redémarrage et dans notre relance économique par la suite. Au-delà de cet exercice, je m’interroge sur les apprentissages faits pendant la crise et sur ce qu’il nous restera collectivement de cette crise. Le confinement nous aura fait réfléchir sur nos habitudes de vie. Le marché du travail tel qu’on le connait sera inévitablement façonné faisant place davantage au télétravail qui a prouvé son utilité dans bien des situations.

Un des éléments qui m’a le plus frappé, c’est l’impact sur notre environnement. Nous avons tous vu ces images qui démontrent une diminution impressionnante de la pollution en à peine quelques semaines d’arrêt plus ou moins total de l’activité économique et des transports. Je pense que c’est la première fois que l’on peut visualiser sans équivoque qu’il est possible de gagner cette bataille, que ce n’est pas un phénomène inéluctable sur lequel on ne peut plus rien faire. Chacun d’entre nous peut espérer voir de son vivant des gains majeurs pour l’environnement si on s’y met tous ensemble. Je trouve ça très motivant. Et vous?

Frank Béraud